Yanis, 17 ans, s'est suicidé après avoir appris la sortie de prison de l’homme qui l’avait agressé sexuellement en août 2019, alors qu’il n’avait que 12 ans

2025-04-14 9,272 Dailymotion

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En Haute-Savoie, le 30 mars, Yanis âgé seulement de 17 ans, a mis fin à ses jours. Le 16 février, l’adolescent avait appris la sortie de prison de l’homme qui l’avait agressé sexuellement en août 2019, alors qu’il n’avait que 12 ans. Et les parents de Yanis affirment que si leur fils a mis fin à ses jours, c’est parce que la justice a ignoré le traumatisme qu’une telle décision pouvait avoir sur lui. « Nous avons retrouvé une lettre d’adieu de mon fils dans son téléphone, intitulée Lettre de suicide version finale où il indique très clairement que le premier motif de son suicide est la remise en liberté de mon agresseur. C’est un fait. Personne ne peut le nier », affirme son père.

Tout a commencé en septembre 2022, l’adolescent avait confié à l’association «Karl», qui accompagne les enfants victimes d’abus sexuels, avoir été agressé sexuellement durant trois longues années. Elle fait un signalement auprès des autorités et incite Yanis à dire la vérité à ses parents.

Les gendarmes arrêtent rapidement l’intéressé qui se trouve être un récidiviste : il a déjà été condamné en 2007 puis en 2014 pour des infractions sexuelles sur des mineurs, indique le Parisien .

Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bonneville en état de récidive légale, l’homme est condamné pour l’agression de Yanis à cinq ans de prison ferme en octobre 2023. Finalement, l’homme reste deux ans et quatre mois en détention, puis est libéré en février 2025. Il retourne habiter dans le village de Marignier, à trois kilomètres du domicile de la famille de Yanis qui habite dans la commune de Thyez.

L’individu n’a en effet été condamné à aucune mesure d’éloignement à l’encontre de sa victime. L’homme vit sous bracelet électronique, soumis à un suivi psychologique. Cette remise en liberté, le père de Yanis l’apprend au détour d’une conversation avec une connaissance. Il en parle aussitôt à son fils, alors que la justice n’aurait pas pris le soin de le faire directement.

Dans une story publiée sur Instagram peu de temps avant le drame, Yanis écrivait : «Savoir que l’homme qui m’a enlevé trois ans de ma vie soit dehors en liberté à même pas 3 km de chez moi me répugne tellement. J’ai envie de crier, pleurer, casser. Cet homme m’a brisé, détruit, sali.»

Peu de temps après avoir découvert que son agresseur vivait à quelques kilomètres de chez lui, cet adolescent de 17 ans s’est donné la mort le 30 mars dernier, en Haute-Savoie, révèle France 3.

Interrogés par nos confrères de RTL ce lundi matin, les parents de Yanis crient leur révolte : «J’ai de la haine envers ce système», scande son père.

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