Disparition du Pape François : Décrit comme populaire et réformiste, était-il vraiment de gauche comme le disent certains observateurs qui pointent son soutien aux migrants ?

2025-04-21 1,345 Dailymotion

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Décrit comme populaire et réformiste, était-il vraiment de gauche comme le disent certains observateurs qui pointent son soutien aux migrants ? En 2016, le pape François a lavé les pieds de onze migrants de confession chrétienne, musulmane ou hindoue et d'une employée de leur centre d'hébergement près de Rome, témoignant de la priorité qu'il accorde à l'accueil.

"Nous sommes différents, nous avons des cultures et des religions différentes. Mais nous sommes frères et nous voulons vivre en paix, et tel est le geste que je fais avec vous", a-t-il insisté avant de demander aux centaines de demandeurs d'asile présents d'échanger "un geste de fraternité". Au cours de cette messe célébrée en plein air, le pape s'est agenouillé devant les migrants et leur a lavé un pied avant de l'essuyer et de l'embrasser.

Les migrants étaient manifestement émus, plusieurs ont en retour embrassé la main du pape et certains ont pleuré.

Chaque année, lors de la messe du Jeudi Saint précédent Pâques, il est de tradition que les prêtres, y compris les évêques et le pape, lavent les pieds de 12 personnes, en mémoire du geste que Jésus a fait pour ses 12 apôtres quelques heures avant son arrestation, selon les Evangiles.

François instaure l’idée d’une « Église pauvre pour les pauvres » et conjugue la simplicité de sa personne à une certaine rigueur, qu’il demande à tous les catholiques. Pour lui, il n’est pas possible de rencontrer les pauvres, si l’on a pas soi-même une expérience de la pauvreté. Il met en garde contre « le danger de la mondanité » et demande à ce que les fidèles s’en dépouillent :« C’est triste de voir un chrétien mondain », dira-t-il, ou encore :

« On ne peut pas servir deux maitres, Dieu et l’argent », aiguisant toujours un peu plus son sens du sarcasme et de la formule. Loin de se réfugier derrière un monde de phrases et d’idées, François veut être un pape dans son époque.

Il en sera un fervent critique. Il fait de la défense des migrants un axe majeur de son pontificat. En déplacement à l’île de Lampedusa, en mer Méditerranée, en juillet 2013, il affirme : « Nous avons perdu le sens de la responsabilité, dans la globalisation de l’indifférence ». Il lui oppose la globalisation de la « coopérative ».

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